Une organisation non gouvernementale polonaise a présenté des excuses à certains de ses formateurs qui avaient utilisé un manuel dans une école de Varsovie, conseillant aux filles d'éviter le harcèlement sexuel infligé par des enseignants ou des administrateurs en "les traitant avec courtoisie et respect".
Le livret «Life to the Maximum» (Vie au maximum) recommandait également aux filles de porter des vêtements «provocants», tels que jupes courtes, tuniques et pantalons taille basse, car ils constituent des «invitations».
L'une des lettres du livret est que la fille est "le seul reproche" si elle est harcelée.
La nouvelle a suscité un émoi sur les médias sociaux, alors que nombre d'entre eux s'étonnaient qu'un tel livret puisse être utilisé dans un atelier pour adolescents.
"Je n'ai pas de mots à dire", a écrit Dorota Luboda, l'une des membres du conseil des femmes.
L’organisation non gouvernementale concernée est l’Institut de prévention intégrée, placé sous la supervision du Ministre de la santé. Il a pour objectif le développement de la jeunesse et recommande une approche intégrée de la prévention des problèmes.
Le livre, traduit en polonais par l'auteur Jean-Benois Kasterman, a été utilisé dans un atelier éducatif en dehors du programme scolaire dans une école du nord de Varsovie, a rapporté le quotidien Gazeta Viborsa.
Le programme s'adressait aux 14-16 ans et visait à sensibiliser le public aux dangers de l'alcool, des drogues et des comportements sexuels à risque.
Plus de 35 000 jeunes hommes et femmes participent au programme chaque année, a précisé l'institut.
Dans un communiqué, l'Institut de prévention intégrée a déclaré qu'ils "regrettaient sincèrement" l'utilisation de la brochure (un guide émotionnel-sexuel) au cours du programme de formation préventive. "Le livre ne fait pas partie du programme et ne sera pas utilisé", précise le communiqué.
L'organisation a ajouté qu'elle avait conseillé aux entraîneurs de ne pas utiliser le livre plus de trois ans auparavant, car il était inapproprié et contraire à la mission de l'Institut.
Mais le ministère de l'Éducation a demandé à l'Institut d'expliquer comment utiliser à nouveau le livre.
Certains commentateurs disent que l'éducation sexuelle dans les écoles polonaises n'est pas suffisamment prise au sérieux.
"L'éducation sexuelle n'existe pas", a déclaré Renata Kim, une journaliste polonaise de Newsweek, qui a récemment écrit sur l'éducation sexuelle dans les écoles polonaises.
"Il existe des cours appelés préparation à la vie familiale, mais les parents peuvent empêcher leurs enfants d'entrer. Il y a quelques enseignants qualifiés, et l'enseignant peut être un professeur de sciences, un prêtre ou une nonne." "Je ne traite pas le harceleur de manière rudimentaire.
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